A partir du 25 février, notre association ouvre un cycle de réflexion sur « L’enfant dans la ville ». Pourquoi?

Nous sommes partis du constat que les enfants sont joueurs par essence, que le jeu est leur raison d’être et que la plupart d’entre eux sont des urbains. La ville, lieu de la densité et de la diversité sociales, devrait leur offrir de formidables opportunités pour assouvir leur soif de jeu.

Le problème n°1 est que la ville d’aujourd’hui est devenue un vaste terrain de jeu pour les voitures: la plupart des places et placettes sont des parkings et les routes, même les plus étroites, sont ouvertes à la circulation. Quant aux espaces dans lesquels les plus jeunes peuvent évoluer, ils sont peu nombreux et se résument trop souvent à des aires de jeux stériles.

Dans ce contexte, difficile pour les enfants (et les parents) de se sentir en sécurité et de jouer en autonomie en bas de chez eux. Malgré tout, ils parviennent à s’approprier le territoire dans lequel ils vivent.

« Ant » Vitry-sur-Seine, 2014 © Pejac

Leur donner l’occasion de s’exprimer par la parole, par les dessins, par la photo, par leur spontanéité dans la ville, par leur intuition, permet de comprendre cette appropriation (différente d’un enfant à l’autre, selon son âge, son type et son lieu d’habitation, son sexe, sa classe sociale…).

Finalement, ces rapports qu’entretiennent les plus jeunes avec la ville doivent nous permettent d’en dresser un bilan, de la critiquer, de dégager le positif et le négatif et, à partir de là, de chercher des solutions pour tendre vers la ville récréative.

Florian Jourdain, 21 février 2018